Au Burundi, comme dans plusieurs pays de l’Afrique Sub-Saharien, la problématique Jeunesse et VIH/Sida reste une triste réalité, surtout en cette période de défi de l’impact social, sanitaire et économique du COVID-19.
Une modélisation présentée le 11 mai 2020 par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l’Onusida a estimé qu’une interruption de six mois dans les traitements antirétroviraux pourrait entraîner en 2020-2021 plus de 500.000 décès supplémentaires dus à des maladies liées au sida, dont la tuberculose, en Afrique subsaharienne (https://vih.org/20200513/covid-19-en-afrique-lonusida-et-loms-craignent-une-augmentation-dramatique-du-nombre-de-deces-lies-au-vih/ )
Au Burundi, même si la courbe de la séroprévalence a fléchi, 1.4% en 2010 contre 0.9% en 2017, le Sida constitue toujours un problème sérieux de santé publique. Certes des avancées significatives ont été réalisées dans la prévention comme dans le traitement du Sida mais des défis persistent. La stigmatisation et la discrimination continuent à dissuader les individus, notamment les jeunes, de faire un test de dépistage du VIH. Jusqu’en 2017, plus de 1 million 500 personnes se sont fait dépister (Editorial de 30-Novembre-2018-N◦325).
Pour l’atteinte de l’objectif zéro infection, zéro décès, zéro naissance d’enfant séropositif, il est obligatoire de renforcer l’information, l’éducation et la communication des jeunes, qui est plus efficace entre jeunes à travers les medias sociaux qui sont adaptés en ce contexte de COVID-19.
Les médias sociaux sont des communautés en ligne qui nous donnent la possibilité de nous connecter avec nos collègues, famille et amis du monde entier.
L'utilisation des médias sociaux pour un programme VIH pour adolescents /jeunes nous permet d'atteindre ceux que nous souhaitons engager dans une conversation.
Cette stratégie de programme innovante facilite une conversation bidirectionnelle entre nous et notre public cible, tandis que les médias traditionnels sont une conversation unidirectionnelle.
Les médias sociaux sont aujourd'hui l'un des meilleurs moyens d'atteindre les jeunes, car presque tous les jeunes utilisent Internet, et la majorité d'entre eux accèdent au Web via un appareil mobile et communiquent via les réseaux sociaux.
Il existe de nombreux types de médias sociaux, dont la majorité est gratuits, et ils vont de général à ceux adaptés à une zone démographique ou d'intérêt spécifique. Les outils de médias sociaux nous permettent de lier ou de télécharger des photos et des vidéos, de créer un blog, de publier ou de créer un lien vers des événements, de rejoindre des groupes ou d'envoyer des messages pour améliorer l'engagement avec notre public.
Ces outils ont le potentiel d'offrir des programmes de prévention du VIH de manière rentable aux jeunes par le biais d'un média qu'ils utilisent déjà.
Néanmoins, Ces sites et technologies sont aussi utilisés par certaines jeunes pour trouver des partenaires sexuels ; ils sont donc de plus en plus importants pour encourager les comportements sains.
Personne ne peut nier que les jeunes constituent un apport vital et essentiel dans le processus de développement de toute nation. Il est donc impératif que leur santé et leur bien-être soient sauvegardés dans la poursuite et le maintien de la situation socio-économique transformationnelle de toute la société.
Avec la prévalence élevée et constante du VIH et le SIDA parmi cette tranche d’âge, les campagnes de communication doivent être Stratégiste , diversifié et axé sur la modification des comportements qui prédisposent les jeunes à l'infection par le VIH.
Offrir aux jeunes les informations requises par le biais des médias sociaux peuvent potentiellement endiguer ce fléau du virus.